42.
Vivre.
Cela faisait parfois si mal.
Mourir.
Cela ne fait pas tant de bien.
Sortir.
« Où est ta vie, quelle est ta voie ? »
La boucle est bouclée.
Chanter.
Et faire décoller l’avion.
On donne deux euros à la dame. Elle nous tend un ticket. On s’installe dans le bimoteur à quatre places. Le bouton rouge qui permet de faire se soulever l’engin est au centre de l’un des volants, celui à l’avant, côté gauche. Le manège démarre en douceur. Il accélère. Au troisième tour, le haut-parleur indique que la queue du Mickey est en place. On s’envole. On tend le bras et on l’agite au hasard.
Des fois, ça marche.
Là, rien.
Encore un tour.
(…)
|Seules d’infimes corrections ont été faites dans ce Feuillet depuis sa version 5 des 25, 27, 28 septembre, 2, 3 et 4 octobre 2012, que l’on peut retrouver ici à partir du (42), puis là, là, lalala et encore là et lala
(…)
La vachette se rassoit et s’endort sur sa position dominante, cocarde en berne. On l’observe. Elle nous inspire un retrait stratégique. On choisit de se planquer dans l’entre-deux-fesses. C’est exigu et fétide mais il y fait bon. On va pouvoir se refaire une santé jusqu’à recouvrer le désir, la joie. Les deux vont si bien ensemble… La chair soupire.
Jouir.
Sortir.
Ce n’est pas l’envie qui nous manque. C’est quoi alors ? Quelque chose comme un ressort.
Sauter.
Tel le diable qui jaillit de sa boîte ? [117f] Encore faudrait-il que le couvercle se soulève au bon moment.
— Il se soulèvera.
Qu’en sais-tu, Judas ? Quand sais-tu ?
— Je sais. Écoute-Moi.
Qui donc fait derechef tinter cette satanée clochette ? C’est agaçant.
On regarde au loin. Il n’y a personne. On est seule dans la boîte avec la chair qui se délite et les éléments de la liste qui attendent l’histoire.
On est seule.
À moins que… [124d] [123d]
Aimer.
On y est. [119f] [192f] [197d] [196d] [275f] [289f]